Depuis la grande récession de 2008-2009, les chocs successifs sur l’économie mondiale ont été nombreux. Le dernier en date était l’incertitude quant au règlement du Fiscal Cliff, qui aurait vu un ajustement violent des finances publiques américaines, replongeant l’économie en récession. A la dernière minute, et même un peu après en fait, le Congrès s’est finalement accordé sur un plan permettant d’éviter le pire, et une nouvelle récession sera évitée aux Etats-Unis.
Cette bonne nouvelle ne doit pas conduire à un excès d’optimisme. Ainsi, les conditions de l’emploi demeurent déprimées dans le monde développé, bien que les données publiées cette semaines soient plutôt encourageantes. Par ailleurs, le revenu des ménages souffre de l’austérité budgétaire, en Europe, mais maintenant aux Etats-Unis également. Les perspectives de demande intérieures sont mitigées, au mieux, dans le plupart des pays développés. La reprises via les exportations est donc contrainte : le monde émergent a une capacité d’absorption limitée. En résumé, si les raisons d’inquiétude se font moins nombreuses, les raisons d’optimisme continuent de briller par leur absence. Le régime de croissance faible va rester d’actualité au cours des prochaines années. Au moins la fin du monde a-t-elle été reportée…
Alexandra ESTIOT