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USA: Encore une année difficile

Publié le 06/01/2013 11:03
Mis à jour le 09/03/2019 14:30
La fin du monde a été évitée. Plus sérieusement, le Congrès américain a finalement réussi à s’accorder sur un plan visant à éviter le Fiscal Cliff. Même si cette loi a été célébrée par les marchés financiers, 2013 sera une autre année difficile.

La fin du monde attendra. Plus sérieusement, le Congrès américain a finalement réussi à s’accorder sur un plan visant à éviter le Fiscal Cliff (cf encadré page suivante). Même si ce plan a été célébré par les marchés financiers, 2013 sera une autre année difficile.

Les données publiées cette semaine ne reflètent pas encore la résolution du Fiscal Cliff aux États-Unis. Le tableau dressé reste pâle, avec des données mitigées, au mieux, en provenance du secteur manufacturier. Aux États-Unis, l'ISM manufacturier a rebondi au-dessus du seuil des 50 points, mais les détails ne sont pas encourageants. La hausse, de 49,5 en novembre à 50,7 en décembre, est venue malgré des nouvelles commandes étales (à 50,3) et une baisse de l'indice production (de 53,7 à 52,6). L’amélioration de l’indice composite s’explique ainsi par une augmentation de l'indice emploi (qui n’a fait que corriger sa chute de novembre) et par un ralentissement des livraisons qui a. Au cours du dernier trimestre de 2012, l'ISM manufacturier est ainsi resté au même niveau qu’au troisième trimestre, quelques dixièmes de point au-dessus de 50.

Certes, cette performance est bien meilleure que celle de la zone euro, où le PMI manufacturier est resté bloqué, en décembre, sous le seuil des 50 points pour le dix-septième mois. Entre novembre et décembre, l'image n’a guère évoluée, avec une baisse de 0,1 point à 46.1, l'amélioration en Italie étant compensée par une détérioration en Allemagne et en Espagne. Cependant, des signes laissent penser que le pire pourrait être derrière nous. Dans le sud de l'Europe, les indices PMI pour le secteur manufacturier sont supérieurs à leurs points bas du printemps, une évolution qui est particulièrement évidente pour les composants nouvelles commandes. En Allemagne, d’autres enquêtes auprès des entreprises, comme l'IFO, sont mieux orientées que le PMI, ce qui semble plus crédible compte tenu de
l'amélioration mondiale du secteur manufacturier. Le PMI manufacturier mondial se redresse, en hausse de 1,4 point au cours des trois derniers mois de 2012, s’établissant à nouveau au-dessus du seuil des 50 points. Le rebond de l'indice chinois a été particulièrement marqué, avec une augmentation de près de 4 points depuis août (à 51,5 en décembre).

Les données d’emploi publiées cette semaine pour l'Allemagne, l’Espagne et les Etats-Unis ont apportées des nouvelles plutôt encourageantes. En Allemagne, la hausse du chômage reste des plus limitées, avec un taux de chômage qui demeure à des points bas historiques. En Espagne, le nombre de chômeurs a reculé de
plus de 40 000 en décembre, première baisse depuis décembre 2010, tandis qu’aux États-Unis, les créations d’emplois sont restées relativement soutenues (155 000) malgré le haut niveau d’incertitude qui prévalait en fin d’année. Reste que la demande de main-d'œuvre reste atone, alors que les ménages des pays riches souffrent de l'austérité budgétaire, y compris aux Etats-Unis.

Jusqu'à il y a peu, les États-Unis étaient exempts de cette austérité, mais ce n’est plus le cas. L'accord pour éviter le Fiscal Cliff, même s'il a des points positifs, en levant l'incertitude et en lissant l’ajustement budgétaire sur trois ans, conduit tout de même à une augmentation généralisée des impôts. Si l'impôt sur le revenu n’augmente en effet que pour les ménages les plus aisés (le taux supérieur d’imposition, de 35% actuellement, augmente à 39,6%), la fin du taux réduit de cotisations salariales (à 4,2% contre un taux normal de 6,2%) conduira à une baisse des revenus nets pour la plupart des salariés.

La loi qui permet d’éviter le Fiscal Cliff n’a en fait que deux atouts majeurs. Le premier est la levée de l’incertitude quant à la fiscalité. La seconde est le lissage de l’ajustement budgétaire sur trois ans. L’incertitude fiscale a été l’une des principales sources de faiblesse de l’activité américaine en fin d’année dernière. En dépit de liquidités abondantes, les entreprises n’ont que peu investi et embauché. La fin de l’incertitude, et l’absence de hausse d’impôts pour les entreprises, pourraient les conduire à augmenter leurs capacités de production. Les perspectives de l’économie mondiale seront cruciales, puisque les ménages américains souffriront de l’austérité. Par ailleurs, alors que l’ajustement budgétaire devait être de USD 560 mds au cours de l’exercice budgétaire 2013, cette réduction des déficits s’étale à
présent sur trois ans, avec un peu plus d’un point de PIB pour l’exercice budgétaire en cours.

Reste que l’American Taxpayer Relief Act de 2012 est loin d’être complet ou même ambitieux. La nécessité d’une réforme des finances de l’Etat fédéral n’est pas abordée, alors que le plafond de la dette fédérale n’est pas relevé, et qu’en ce qui concerne les baisses automatiques de dépenses, elle ne sont repoussées que de deux mois.

Le Secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, a ainsi informé le Congrès que le gouvernement fédéral avait atteint le plafond de la dette fédérale (USD 16 394 mds) le 31 décembre. Ainsi, l’Etat américain se finance à présent grâce à des «mesures extraordinaires», ce qui ne peut pas durer beaucoup plus que quelques semaines. Le 113 ème Congrès devra alors rapidement relever le plafond de la dette. Si il devait échouer à le faire, le gouvernement serait conduit à faire défaut sur certaines de ses obligations : salaires de la fonction publique, versement des retraites, dette venant à échéance.

On lit d’ores et déjà dans la presse américaine qu’une partie des Républicains compte sur cette échéance pour pousser de nouvelles réductions des dépenses. Le président Obama a été clair sur le fait qu’il n’est ouvert à aucune négociation de ce type : "je ne discuterai pas à nouveau avec le Congrès pour déterminer si oui ou non ils doivent payer les dépenses qu’ils ont préalablement votées. Je le répète : nous n’avons d’autre choix que nos factures".

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Alexandra Estiot

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