(Reuters) - Apple (NASDAQ:AAPL) a présenté mardi sa nouvelle puce M4 qui, selon eux, pourrait surpasser les ordinateurs conçus pour de l'intelligence artificielle, mais a intégré cette puce dans une nouvelle version de l'iPad Pro plutôt que dans un ordinateur portable.
La démarche est inhabituelle pour Apple, qui place généralement ses dernières puces dans sa gamme de Mac, où les puces M3 ont commencé à apparaître à l'automne dernier. Mais les analystes ont indiqué à Reuters qu'Apple est probablement désireux de mettre ses dernières puces, plus économes en énergie et dont une plus grande partie est dédiée aux fonctions d'intelligence artificielle, entre les mains des créateurs d'applications en amont de leur conférence annuelle des développeurs de logiciels, qui aura lieu le mois prochain.
Ce dernier lancement de produit du fabricant de l'iPhone intervient alors que le géant de la Silicon Valley est à la traîne par rapport à ses concurrents, qui s'efforcent d'intégrer l'IA à leurs produits dans l'ensemble de leurs activités afin de dominer cette technologie émergente.
Apple a déclaré que l'iPad Pro, son modèle le plus cher, sera doté d'un meilleur écran et livré avec une puce M4 équipée d'un "noyau neuronal" de plus grande taille. Les puces Apple sont dotées de ce noyau neuronal depuis 2017, mais des concurrents comme Intel (NASDAQ:INTC) et Qualcomm (NASDAQ:QCOM) ont commencé à mettre en avant leurs technologies concurrentes destinées aux ordinateurs personnels.
Apple a également présenté de nouveaux modèles de son iPad Air de milieu de gamme, qui sera désormais disponible avec un plus grand écran de 13 pouces pour 969 euros, ou avec un écran de 11 pouces pour 719 euros comme c'était le cas auparavant. Ces modèles sont équipés d'une puce Apple M2, commercialisée pour la première fois dans les MacBooks d'Apple en 2022.
Microsoft (NASDAQ:MSFT) et Google, filiale d'Alphabet (NASDAQ:GOOGL), ont massivement investi dans l'IA, en déployant des "chatbots" (robots conversationnels) qui remplissent des fonctions d'assistants virtuels pour des tâches comme la rédaction de courriels ou l'exploitation de lignes de code informatique. En Bourse, les actions de ces deux groupes ont atteint des niveaux records.
Le titre Apple, de son côté, est en repli de 6% depuis le début de l'année. Le géant technologique souffre de la faiblesse relative de la demande pour son iPhone et d'une concurrence aiguë en Chine d'acteurs locaux, alors que les investisseurs se montrent impatients sur ses projets en matière d'IA.
Tim Cook, le directeur général d'Apple, a déclaré la semaine dernière que son groupe était "très optimiste quant à (ses) possibilités en matière d'IA générative" et que des annonces étaient prévus dans le courant de l'année.
(Reportage Stephen Nellis à San Francisco; version française Gaëlle Sheehan et Mathias de Rozario, édité par Claude Chendjou)