Par Geoffrey Smith
Investing.com -- L'hiver Covid-19 reste un dur coup à court terme, mais les actions européennes s'habituent à se réjouir de l'arrivée de l'année 2021.
Les marchés étaient globalement en hausse jeudi, après que les discussions sur un accord commercial entre le Royaume-Uni et l'Union européenne aient semblé aboutir lentement mais sûrement à une solution qui, bien qu'encore loin d'être optimale pour les deux parties, permettra au moins d'éviter le chaos total aux frontières le 1er janvier prochain.
Pour les entreprises, en attendant, la lumière au bout du tunnel devient de plus en plus brillante et large, permettant aux investisseurs d'examiner des données économiques et sanitaires encore lamentables, le jour où l'Allemagne a enregistré son plus grand nombre de nouveaux cas de Covid-19 et où le président français Emmanuel Macron a également été testé positif.
Par exemple, les immatriculations de voitures européennes ont chuté de quelque 14 % en novembre, lorsque la deuxième vague de Covid a déferlé sur le continent, même si les salles d'exposition sont restées ouvertes dans de nombreux pays. Pourtant, vous ne le sauriez pas en regardant le prix des actions dans le secteur. L'indice Stoxx 600 Automobiles & Parts a augmenté de 0,4 % en Europe en milieu de matinée et a enregistré une hausse de 5 % au cours du mois dernier, alors que le flux d'informations sur le front de la santé publique a été extrêmement négatif.
De même, le groupe SSP (LON:SSPG), qui possède des chaînes de magasins d'alimentation qui opèrent dans les gares et les aéroports britanniques, a fait état de sa plus grosse perte annuelle jamais enregistrée, soit 426 millions de livres (575 millions de dollars) avant impôts, jusqu'à la fin du mois de septembre, en raison d'une baisse de 51 % des ventes à données comparables.
La société a déclaré dans un communiqué que les trois mois à décembre avaient également été misérables, avec une baisse des ventes prévue de 80 % sur l'année. Elle s'attend également à ce que les trois premiers mois de 2021 soient "volatils".
Pourtant, le titre du groupe SSP a rebondi d'une perte initiale de 5 % à une baisse de moins de 2 %, toujours dans la fourchette dans laquelle il s'est établi depuis l'annonce du succès de Pfizer (NYSE:PFE) et de BioNTech dans le développement d'un vaccin efficace contre le Covid-19, qui a changé la donne.
Et dans le même ordre d'idées, il n'y avait pas de quoi se réjouir dans la dernière mise à jour du fournisseur aérospatial français Figeac (PA:FGA), qui a continué à refuser de donner des orientations alors qu'il sort d'une année cauchemardesque. Le titre a quand même augmenté de 6,1 %, apparemment en l'absence de nouvelles surprises négatives.
Pour d'autres, en revanche, de nouveaux signes montrent que la reconstitution est toujours bien engagée. Le titre d'Électricité de France (PA:EDF) a augmenté de 2,3 % après avoir révisé son objectif de bénéfice d'exploitation de base pour l'année à 16 milliards d'euros, tandis que Villeroy & Boch (DE:VIBG_p), une entreprise allemande de taille moyenne qui fournit de la vaisselle et de la céramique aux entreprises et aux ménages, a revu ses prévisions de bénéfices pour 2020 à la hausse pour la deuxième fois, aidée par le dynamisme des ventes en ligne à ses clients privés fortunés et un fort rebond en Chine. Le stock de Villeroy & Boch a augmenté de 7,6 %, atteignant un nouveau record post-pandémique.