LONDRES (Reuters) - Le gouvernement écossais a survécu mercredi à un vote de censure, donnant au Parti national écossais (SNP) la possibilité de choisir un nouveau dirigeant pour remplacer le Premier ministre, Humza Yousaf, qui a annoncé lundi sa démission après avoir mis fin à la coalition au pouvoir avec les Verts.
La décision de Humza Yousaf de quitter la tête du gouvernement et la direction du SNP a plongé le parti dans le chaos et alimenté les espoirs de l'opposition travailliste de reprendre des sièges parlementaires locaux et remporter ainsi les élections législatives britanniques attendues cette année.
Des sondages donnent le Labour à égalité ou devant le SNP pour la première fois en une décennie.
Avec le départ de Humza Yousaf, annoncé quelques jours après que le dirigeant a mis fin à la coalition gouvernementale avec les Verts, le SNP est en quête d'un troisième chef de file en un peu plus d'un an, des troubles inhabituels alors qu'il semblait longtemps avoir une main de fer sur le pouvoir.
Si les Verts avaient rendu intenable la position de Humza Yousaf en affichant leur défiance à son encontre, ils ont apporté mercredi leur soutien au SNP en votant contre la motion de censure.
La motion a été rejetée avec 70 voix contre 58.
Une défaite du gouvernement aurait provoqué la démission de tous les ministres et vraisemblablement déclenché la tenue d'une élection en Ecosse.
Humza Yousaf, arrivé au pouvoir en mars 2023, va donc rester en poste jusqu'à la désignation par le SNP d'un nouveau chef de file et Premier ministre. L'ancien dirigeant du parti, John Swinney, fait partie des potentiels candidats.
(Alistair Smout; version française Jean Terzian)